Homélies 2023
7° Dimanche de Pâques (A)
Jn 17, 1-11Dans cette page d’Evangile apparemment difficile, voire abstraite, Jésus, le Messie, le Christ notre Seigneur révèle quelque chose de fondamental de sa relation avec Dieu son Père, Dieu le Père. Il le fait à ses disciples, aux apôtres, juste avant sa Passion, durant le dernier repas, la Cène, où par le pain et le vin Il se donne lui-même et continue de se donner lui-même en nous révélant, si l’on veut bien l’écouter et y être attentif, quelque chose de ce mystère profond et pourtant si simple de sa relation au Père.Ascension du Seigneur (A)
Mt 28,16-20Frères et sœurs, cette année l’évangile ne nous parle pas explicitement de l’élévation de Jésus au ciel (c’est plutôt la première lecture qui le fait). Cependant, il nous dit quelque chose d’intéressant qui peut nous rejoindre. Matthieu explique que lorsque les disciples se prosternèrent devant Jésus ressuscité, certains eurent des doutes.6° Dimanche de Pâques (A)
Jn 14, 15-21À quoi reconnaît-on la vérité de l’amour ? Aux émotions que l’on ressent ? Ne confondons pas les effets de l’amour avec son origine. Oui, l’un des grands effets de l’amour – et c’est souvent ce que nous recherchons – c’est ce sentiment de plénitude et d’épanouissement de notre être tout entier.5° Dimanche de Pâques (A)
Jn 14, 1-12Frères et sœurs, ces paroles, les apôtres Thomas et Philippe, les ont prononcées juste avant la Passion, dans un contexte d’extrême désarroi, alors qu’ils pressentaient bien l’échec, radical à vue humaine, de la carrière de ce Jésus en qui ils avaient mis tant d’espérance.4° Dimanche de Pâques (A)
Jn 10, 1-10Les pharisiens auxquels s’adresse Jésus, dans la page de St Jean que nous venons d’entendre, sont des hommes qui détiennent une certaine autorité religieuse. Ils sont sans doute investis d’une mission « pastorale » envers nombre de croyants pieux qui leur font confiance. Fins connaisseurs de la Loi de Moïse, ils ne connaissent par d’autre voie pour s’approcher de la connaissance de Dieu.3° Dimanche de Pâques (A)
Lc 24, 13-35Les disciples d’Emmaüs sont des ‘homo viator’, des hommes voyageurs en quête de sens dans un monde hostile où leur maître Jésus est mort comme un esclave, crucifié. Ils marchent avec peut-être une sensation de vide, de vertige, d’abîme sans fond. Ils errent dans les ténèbres après avoir marché dans la lumière de leur maître.2° Dimanche de Pâques (de la Divine Miséricorde)
Jn 20, 19-31Nous connaissons tous des histoires des princesses enfermées dans de hautes tours, dans des donjons, des princesses qui désirent d’être sauvées par un preux chevalier. Et, effectivement, souvent elles sont délivrées par des princes charmants, des chevaliers blancs ou des dragons adorables.Résurrection du Seigneur (Jour de Pâques)
Jn 20, 1-9Croyez-vous à la résurrection ? Peut-être que pour certains d’entre nous – ceux qui pratiquent d’une manière plus occasionnelle –, la résurrection est une croyance un peu fumeuse. Jésus est sorti du tombeau, mais on ne sait pas trop de quelle manière. Cela paraît bizarre. Et puis, qu’est-ce que ça change pour nous ?Veillée Pascale (A)
Mt 28, 1-10C’est l’évangile de l’année A que nous venons d’entendre, avec la mention caractéristique du tremblement de terre, des éclairs et de l’ange du Seigneur qui descend du ciel. En entendant « tremblement de terre », je ne peux pas m’empêcher de penser - peut-être comme vous - au terrible séisme qui a frappé la Turquie et la Syrie il y a seulement quelques semaines, et qui a fait des dizaines de milliers de morts.Vendredi Saint
Jn 18-19Que dire à un moment où l’on devrait plutôt se taire ? Nous avons tué le Verbe, la Parole de Dieu. Comment donc parler de manière juste, si ce n’est par le silence ? La Lumière du monde s’est éteinte. Elle a été placée sous le boisseau et sera bientôt enfouie dans un tombeau. Après le grand cri de Jésus, le silence de Dieu enveloppe toute la terre. Le repos du Sabbat se prépare.Jeudi Saint
Jn 13, 1-15Il n’existe qu’une seule façon de dire « je t’aime » à quelqu’un qui nous est cher ; mais il y a une infinité de manières de le montrer, par des gestes d’attention et de délicatesse. Et cela a souvent plus de poids que les paroles. Nous y sommes sensibles, à ces gestes que les autres – l’ami, le conjoint ou le frère – peuvent avoir envers nous. Cela peut même bouleverser notre vie, au point que nous en faisons mémoire, comme en cette célébration de la Cène.Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur (A)
Mt 26, 14 – 27, 66Frères et sœurs, le dimanche que nous célébrons aujourd’hui est vraisemblablement le plus populaire de toute l’année. Chacun de vous a amené une ou plusieurs branches de saule, d’olivier, de laurier ou de palmier. Cela dépend des régions et des pays.5° Dimanche de Carême (A)
Jn 11, 1-45Nous regardons la scène, Lazare et ses bandelettes, et peut-être, sans doute… nous avons du mal à y croire. Je vous propose de laisser Lazare au second plan et de regarder plutôt Jésus, ce que l’évangéliste nous dit de Jésus. « Quand il vit que Marie pleurait, et que les Juifs venus avec elle pleuraient aussi, Jésus, en son esprit, fut saisi d’émotion, il fut bouleversé… » Un peu plus loin dans le récit, Jésus est « repris par l’émotion ».4° Dimanche de Carême, de Laetare (A)
Jn 9, 1-41En voila un Evangile pour un dimanche de Lætare avec cet homme aveugle de naissance, enfermé dans une situation sans issue, réduit à survivre ! Humainement, il n’y a pour lui aucun autre espoir que quelques piécettes journalières3° Dimanche de Carême (A)
Jn 4, 5-42Chers frères et sœurs, chers amis… Avons-nous soif ? De quoi avons-nous soif ? Un de nos grands écrivains a beaucoup écrit sur la soif, un certain Rabelais et l’interminable voyage de son Pantagruel en quête du pays de la Dive bouteille !2° Dimanche de Carême (A)
Mt 17, 1-9Frères et sœurs, l’obéissance d’Abraham qui quitte son pays, l’éblouissante ascension du Mont Thabor par Pierre, Jacques et Jean, ne sont pas seulement des évènements importants du passé. C’est aujourd’hui qu’ils s’accomplissent pour nous et en nous.1° Dimanche de Carême (A)
Mt 4, 1-11Une pomme, deux poires, et beaucoup de pépins. C’est comme cela que l’on a l’habitude de résumer la fameuse histoire du péché originel, avec le fruit défendu (qu’on suppose être une pomme), deux « bonnes poires » naïves que sont Adam et Eve, et « beaucoup de pépins » pour désigner les conséquences désastreuses qui en suivirent.Mercredi des Cendres
Mt 6,1-6.16-18Frères et sœurs, dans ce passage de l’évangile de Matthieu, où est normalement insérée la prière du Notre Père, située entre la recommandation sur la prière et celle sur le jeûne, nous voyons qu’il est question d’extériorité et de théâtralité, devant lesquelles Jésus oppose une autre attitude, qui est celle du secret. Pas le secret qui cache le mal, mais le secret qui recouvre le bien, comme un voile de pudeur.7° Dimanche du TO*A
Mt 5, 38-48Chers frères et sœurs, on a signé. En entrant dans cette église en ce dimanche, jour du Seigneur, pour célébrer ensemble cette eucharistie, nous confessons concrètement notre foi chrétienne. Nous manifestons notre adhésion au contenu de cette foi transmis à travers les âges jusqu’à nous.6° Dimanche du TO*A
Mt 5, 17-37Frères et sœurs, depuis trois dimanches les Évangiles se suivent immédiatement : les Béatitudes – le sel et la lumière – et aujourd’hui : Jésus et la loi. Il nous faut lire ensemble ces passages d’Évangile, parce qu’ils ont été rédigés pour être lus ensemble. C’est-à-dire que dans nos vies, il s’agit d’être heureux du bonheur – certes paradoxal – des Béatitudes ; un bonheur à la fois exigeant et fait de mesure.5° Dimanche du TO*A
Mt 5, 13-16Aujourd’hui, Jésus nous dit : « Vous êtes le sel de la terre (...) Vous êtes la lumière du monde. » Quel est ce sel ? Quelle est cette lumière ? Le Christ est ce sel qui nous rend à notre saveur originelle. Il est cette lumière qui nous ramène à la clarté d’un jour nouveau. Il est ce Dieu qui vient au plus près, à l’intime de notre chair, nous donner saveur et lueur. Comment pourrions-nous qualifier ce sel, cette lumière ?4° Dimanche du TO*A
Mt 5, 1-12aNous avons tous les oreilles cassées par les slogans de nos médias et de nos publicités modernes qui garantissent le « bonheur » : si vous voulez être heureux, si vous voulez vivre heureux, si vous voulez une vie de couple réussie (bien souvent, on ne parle même plus de mariage …), il vous suffit de le vouloir : aujourd’hui, tout est possible avec de l’argent !3° Dimanche du TO*A
Mt 4, 12-23L’évangile de ce dimanche raconte un démarrage, une mise en route : Jésus commence, et aussitôt, il se met à bouger, à parler, proclamer, à appeler des disciples, à toute allure. Le caractère fulgurant du démarrage de Jésus est à rapprocher de cette grande lumière qui apparaît soudain au milieu des ténèbres, comme dans le Prologue de saint Jean. Quand Dieu vient en chair et en os parler aux hommes, cela se fait de façon fulgurante !2° Dimanche du TO*A
Jn 1,29-34« De la bouche sort le trop-plein du cœur » dit Jésus. Aujourd’hui, je voudrais parler avec vous du trop-plein de nos cœurs, c’est-à-dire parler de Jésus, parler de l’amour fou de Dieu qui transforme tout, parler de joie, de vie, d’espérance. « Evangelii gaudium » la joie de l’évangile dont notre pape François parle sans cesse.Épiphanie du Seigneur
Mt 2, 1-12La nuit de Noël, c’étaient les voisins de Jésus, les bergers au cœur simple et humble, les pauvres, les anawims d’Israël, c’est à dire les petits dont la simplicité de cœur leur permettait de comprendre et de venir tout de suite. Et aujourd’hui ce sont des personnages d’importance qui viennent donc plus tard mais de très loin, des extrémités de la terre. Des gens importants dont l’intelligence du cœur leur a permis de discerner un appel et se mettre en route. C’est donc vraiment l’annonce de la Bonne Nouvelle à tous les hommes sans exception.Sainte Marie, Mère de Dieu
Lc 2, 16-21Frères et sœurs, les bergers vont à la crèche et trouvent les choses « comme les anges avaient dit » ; ils découvrent « Marie et Joseph et le nouveau-né enveloppé de langes, couché dans une mangeoire ». Regardons cela de plus près, c’est tellement important…