Homélies 2023
La Sainte Famille
Lc 2, 22-40Si cet enfant Jésus naît d’une femme pure de tout péché, elle-même immaculée dans sa conception comme nous le croyons, si cet enfant est le Fils de Dieu descendu du ciel, s’il est le Verbe qui est dans le sein du Père, le sanctuaire véritable, pourquoi alors le présenter au Temple ? Le Fils a-t-il besoin d’être présenté au Père ? Non.Jour de Noël
Jn 1, 1-18Chers frères et sœurs, ce passage d’évangile assez long et énigmatique que nous entendons tous les ans le jour de Noël porte le nom de « Prologue ». « Prologue » qui vient de pro-logos, en grec, et qui veut dire « avant la Parole ». C’est une sorte de prélude, d’avant-propos de l’évangile de Jean, qui donne à celui-ci une clé de compréhension et d’interprétation.Nuit de Noël
Lc 2, 1-14Chers frères et sœurs, en cette nuit de Noël, je voudrais vous poser une question un peu incongrue : êtes-vous heureux ? Vous allez sûrement me répondre, pour la plupart d’entre vous : « Évidemment, puisque c’est Noël, nous sommes réunis en famille avec les enfants, et tout le monde est dans la joie !4° Dimanche de l'Avent (B)
Lc 1, 26-38Car rien n'est impossible à Dieu, même de passer sans transition de la conception à la naissance. En cette veille de la Nativité de Jésus, voilà que nous écoutons l'évangile de l'Annonciation, déjà lu mercredi dernier, déjà lu ce mois-ci le 8 décembre, et plus tôt encore, le 25 mars. Et par un hasard du calendrier liturgique plaçant Noël immédiatement après3° Dimanche de l'Avent (B)
Jn 1, 6-8.19-28« Frères, soyez toujours dans la joie, priez sans relâche ! » nous disait saint Paul tout à l’heure.Mais l’heure est-elle à la joie ? Pouvons-nous arborer un large sourire alors que les actualités ne nous y portent guère. Et, quand bien même nous passerions outre, ne serait-ce pas interprété comme insolence, insouciance ou mépris ?2° Dimanche de l'Avent (B)
Mc 1, 1-8La liturgie nous donne à lire aujourd’hui le début de l’évangile selon saint Marc. Nous savons que c’est le premier, le plus ancien, et son premier mot est « commencement ». Nous risquons d’entendre cela beaucoup trop faiblement, en pensant que c’est une formule liturgique. Pas du tout !1° Dimanche de l'Avent (B)
Mc 13, 33-37Pour nous préparer à Noël et commencer cette nouvelle année liturgique, Jésus nous donne deux consignes : d’une part : « Prenez garde », que l’on traduit aussi par « Faites attention » et d’autre part : « Veillez », et il nous en donne la raison : « car vous ne savez pas quand ce sera le moment ». Nous ignorons donc « le moment ».Jésus Christ Roi de l'Univers
Mt 25, 31-46Frères et sœurs, vous ne trouvez pas que Jésus est parfois clivant, discriminant ? Ça fait trois dimanches de suite qu’il semble exclure une partie du troupeau qui lui est confié. D’abord les cinq jeunes filles insouciantes qui arrivent en retard à la salle des noces, et qu’il refuse de laisser entrer ; ensuite le pauvre homme qui n’a reçu qu’un talent et qui, par peur, le cache dans la terre et se fait ensuite renvoyer dans les ténèbres33° Dimanche du TO*A
Mt 25, 14-30Et si nos blessures, ce que nous avons raté, ce que nous n'aimons pas en nous, dans notre vie, nos péchés, ce que nous avons caché, enfoui, par peur, par honte, étaient nos talents ? Et si un poids que peut-être nous portons était notre talent (un poids sur la conscience comme ce prisonnier, le poids des années, le poids d'une maladie, d'une personne ou de la solitude) ?32° Dimanche du TO*A
Mt 25, 1-13Pourquoi, frères et sœurs, ces jeunes filles sages et prévoyantes ne donnent-elles pas de leur huile aux autres ? Elles attendent l’amour puisqu’elles attendent l’Époux et elles ont ce geste égoïste ! Étonnant ! Pire : l’Époux va se servir de leur geste pour refuser d’accueillir leurs compagnes à leur retour. Est-ce une nouvelle victoire de l’individualisme, chacun tirant son épingle du jeu ?31° Dimanche du TO*A
Mt 23, 1-12« Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé » nous dit le Seigneur. À partir de ce dernier verset, je voudrais vous partager une histoire inspirée au cours d’une méditation, il y a quelques années. Il était un homme puissant, un roi bien assis sur son trône. Et nul ne pouvait l'en déloger.Défunts
Mt 11,25-28Si l’on regarde la vie avec pragmatisme, celle-ci peut apparaître comme une peine infligée à l’homme. Personne n’a demandé à vivre. Certaines personnes n’aspirent qu’à une chose, c’est de mourir, de ne plus vivre cette vie qu’ils n'ont pas choisie et qui leur est insupportable, à cause de toutes les épreuves qui leur arrivent. La mort est donc perçue comme un repos bien mérité, après les peines de l’existence.Toussaint
Mt 5, 1-12aTu solus sanctus. « Toi seul es saint », venons-nous de chanter pendant le Gloria tout à l’heure, en nous adressant à Dieu. Mais si Dieu seul est saint, élevé au-dessus de toute créature, alors pourquoi y a-t-il des saints parmi les humains, et comment peut-on dire que nous sommes « tous saints », ou en tout cas tous appelés à la sainteté en participant à l’être même de Dieu ?30° Dimanche du TO*A
Mt 22, 34-40Chers frères et sœurs, l’évangile de ce jour nous fait frôler des abîmes. Y a-t-il rien de séduisant comme la proposition de Jésus ? ‘Tenez, TOUT est là. Avec ça, vous avez TOUT, toute la Loi, « la loi tout entière, avec les Prophètes » par-dessus le marché…’ C’est quand même bigrement intéressant si ça peut nous dispenser d’aller ingurgiter les centaines de pages que cela représente dans nos Bibles !29° Dimanche du TO*A
Mt 22, 15-21« Rendez à César, ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ! » et voilà que nous applaudissons ! Et toc ! il a bien répondu ! Il les a bien eus les scribes et les pharisiens qui voulaient le coincer ! Et nous restons là, au bord de l’arène, à compter les points entre Jésus et ses adversaires. C’est vrai, nous sommes de très bons arbitres28° Dimanche du TO*A
Mt 22, 1-14« Tout est prêt, venez », nous dit l’Evangile du jour et encore aujourd’hui « tout est prêt, venez », ne cesse de nous dire notre Dieu vivant, aimant, particulièrement en cette semaine missionnaire en plein travail du synode à Rome. Oui, du côté de Dieu, tout est toujours prêt, du côté de sa miséricorde, de son amour27° Dimanche du TO*A
Mt 21, 33-43Dieu a eu une grande ambition en créant cette vigne qu'est le monde, que nous sommes. Et nous constatons qu'elle n'apporte pas des fruits souhaités. Il s'agit donc de la conversion.26° Dimanche du TO*A
Mt 21, 28-32Frères et sœurs, nous voici encore au beau milieu de la vigne, pour trois dimanches de suite. Mis à part pour ceux qui sont du métier, et qui viennent de terminer les vendanges, il est vrai que cette image de la vigne ne nous est plus très familière. Elle dit pourtant beaucoup de choses, si on sait écouter le sens profond des paraboles, qui nous parlent en énigmes. Essayons-donc de creuser celle que nous venons d’entendre à l’instant.25° Dimanche du TO*A
Mt 20, 1-16Imaginons la scène. En cette saison des vendanges, des patrons vignerons, s’en vont heure par heure, tout au long du jour, recruter des ouvriers. Quand vient l’heure de la paye, ils versent à tous le même salaire, sans tenir compte le moins du monde du nombre d’heures de travail de chacun. Les travailleurs se révoltent, les syndicats s’indignent : Qui sont ces patrons ? ... Où allons-nous ... ? une injustice pareille, du jamais vu !Dédicace
Lc 19, 1-10Frères et sœurs, comme je le disais en ouverture de cette célébration, nous avons besoin d’un lieu pour accueillir et pour offrir l’hospitalité de la prière. C’est le rôle de cette église, et de tous les bâtiments construits pour rassembler les croyants qui célèbrent la liturgie et qui prient chacun personnellement dans le silence de leur cœur. En fait, c’est d’abord nous qui sommes accueillis et reçus par Dieu.24° Dimanche du TO*A
Mt 18, 21-35« C'est ainsi que mon Père du Ciel vous traitera si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur »... Du fond du cœur, rien que cela ! Mais où est donc la miséricorde de notre Dieu Vivant qui serait presque capable de nous livrer aux bourreaux ? Du fond du cœur, mais quelle exigence car qui peut dire qu'il pardonne à ce point ?23° Dimanche du TO*A
Mt 18, 15-20Aujourd’hui, frères et sœurs, il y a un intrus dans l’évangile, un intrus très étonnant et problématique… Cet intrus n’est autre que… « l’Église » ! Pourquoi l’Église est-elle un intrus ? Parce qu’on ne trouve nulle part le mot « église » dans les évangiles, jamais chez Marc, Luc ou Jean ! Seulement ici chez Matthieu, deux fois coup sur coup dans le même verset, et une troisième fois dans le récit que nous avons entendu il y a quinze jours, la confession de Pierre. Et nulle part ailleurs. Ce phénomène n’est pas banal ; il peut nous aider à mieux comprendre ce qu’est l’Église et ce qu’elle n’est pas.22° Dimanche du TO*A
Mt 16, 21-27Pierre ose peut-être l'impensable pour un disciple juif avec son Rabbi : il reprend son maître et lui fait de vifs reproches. La réplique de Jésus est cinglante : « Passe derrière moi, Satan ! » (Mc 8, 33b). Nous aussi avec Pierre, nous voudrions bien que cette nécessité de la passion soit gommée. De tout son cœur, Pierre le reproche à Jésus. L'audace de l 'amour humain l'emporte sur l'accueil d'un enseignement dérangeant et dangereux, à l'issue fatale pour le maître.21° Dimanche du TO*A
Mt 16, 13-20Voici de nouveau le temps du bavardage institutionnel qu’on appelle « Ho-mé-lie ». Ne vous étonnez pas, ne vous scandalisez pas : un très grand prédicateur, St Jean Chrysostome se plaignait du peu de fruit de ses prédications à Constantinople. « Si j’arrivais à en faire rougir un seul… » se plaignait-il. Il réussit toutefois à en faire rougir une, l’impératrice qui, rouge de colère l’envoya en exil où il mourut ! Venons-en donc, sans rougir, à notre propos.20° Dimanche du TO*A
Mt 15, 21-28Frères et sœurs, est-ce qu’une intelligence artificielle, un robot très sophistiqué, peut-il avoir une vie spirituelle ? Est-ce qu’il peut croire en Dieu ? Est-ce qu’il peut prier ? Spontanément, nous dirons que non. Pourtant, nous pouvons l’imaginer se mettre à genoux, réciter le chapelet, dire à Dieu « Notre Père »,Assomption de la Vierge Marie
Lc 1, 39-56Frères et sœurs, laissez-moi vous raconter quelque chose. Cela n’a apparemment rien à voir avec l’Assomption, mais vous allez comprendre ensuite. Il y a quelques jours, un article sur internet a attiré mon attention sur la bêtise humaine, comme bien souvent, malheureusement. Dans cet article, on apprenait que deux milliardaires, patrons de réseaux sociaux connus de tous et dont il est inutile de faire la promotion, allaient prochainement se donner rendez-vous pour un combat de MMA19° Dimanche du TO*A
Mt 14, 22-33Frères et sœurs, pour comprendre l’Évangile que nous venons d’accueillir, laissons résonner en nous quelques échos bibliques, en faisant mémoire d’autres évènements évangéliques voire de scènes de l’Ancien Testament. Grâce à cet Évangile de la tempête apaisée, nous pourrons aussi éclairer notre propre histoire qui se confond parfois avec celle des disciples apeurés.Transfiguration du Seigneur (A)
Mt 17, 1-9Jésus gravit une haute montagne. Il monte à la rencontre du Très-Haut. Le Fils monte, là où réside la gloire cachée du Père qui va bientôt se révéler à Pierre, Jacques et Jean. Le sommet de son ascension, c’est Jésus lui-même transfiguré devant ses disciples, c'est l'éclat de sa gloire originelle manifestée aux hommes qui annonce celle de sa résurrection et la nôtre.17° Dimanche du TO*A
Mt 13, 44-52« Le Royaume des Cieux est comparable à un trésor…/ à une perle de grande valeur….,/ à un filet qu’on jette dans la mer…. et qui ramène toutes sortes de poissons… » Ce matin, Jésus nous parle du Royaume des Cieux et nous invite à regarder le but de nos vies. C’est pour cela qu’il utilise un mode qui lui est propre, avec des mots tout simples et des images.16° Dimanche du TO*A
Mt 13, 24-43La parabole de la femme qui met du levain dans trois grandes mesures de farine ne se trouve que chez saint Matthieu. Accueillons cette image avec le beau commentaire d’un Père de l’Église : cette femme, c’est l’Église qui prépare le pain de Dieu… Essayons d’entendre aussi la parabole de l’ivraie, qui est également propre à Matthieu, assurément moins facile et moins belle. Là, c’est le monde, nous explique Jésus. Mais peut-être est-ce aussi l’Église ?15° Dimanche du TO*A
Mt 13, 1-23Le semeur sortit pour semer… combien de fois avons-nous entendu ce texte ? et nous entendons encore la petite morale de monsieur le curé ou de la dame catéchiste : porter du fruit à 30, 60 ou 100 pour un, par nos bonnes œuvres. Alors, nous fermons le livre et nous passons à autre chose !Saint Benoît
Lc 22,24-30Frères et sœurs, Jésus soulève ici une question extrêmement brûlante et dérangeante : celle du pouvoir dans l’Église. Pouvoir qui est actuellement remis en cause plus que jamais, dans une société française qui coupe la tête (plus ou moins symboliquement, et ce depuis quelques siècles) aux chefs, aux rois et aux présidents, mais qui n’a de cesse - dans le même temps - de voir en eux des sauveurs qui peuvent résoudre tous les problèmes de notre temps.14° Dimanche du TO*A
Mt 11, 25-30Pousse des cris de joie fille de Sion car il vient à toi, ton roi, lisons-nous avec le prophète Zacharie et saint Paul au Romains de nous dire que nous devons vivre grâce à l'Esprit qui habite en nos cœurs. Et Jésus de parler de la bienveillance du Père en nous disant : venez, vous tous qui peinez, et je vous procurerai le repos, mon joug est léger.13° Dimanche du TO*A
Mt 10, 37-42Frères et sœurs, pour vivre, nous avons tous besoin de boire de l’eau. La plupart du temps, il suffit d’ouvrir un robinet et de boire de l’eau qui coule. Nous savons que ce n’est pas le robinet qui produit de l’eau, mais qu’elle vient d’une source. Le robinet est important car il nous facilite l’accès à l’eau, mais sans une source d’eau, il n’a pas beaucoup d’utilité. C’est la source qui est plus importante que le robinet.12° Dimanche du TO*A
Mt 10, 26-33L’évangile que nous venons d’entendre s’inscrit dans l’instruction missionnaire de Jésus au chapitre 10 de l’évangile de Matthieu. Au début de ce chapitre, Jésus appelle les douze apôtres et leur donne pouvoir sur les esprits impurs et de guérir toute maladie. Il les envoie en mission avec différentes prescriptions. Il leur annonce des persécutions, des divisions. Jésus pose en quelque sorte le décor extérieur, décrit le contexte missionnaire à ses disciples.11° Dimanche du TO*A
Mt 9, 36-10, 8Des foules désemparées et abattues. Voilà ce que Jésus avait souvent devant les yeux quand il parcourait les routes et les chemins de Palestine et qu’il prêchait le Royaume de Dieu. C’étaient rarement les bien-portants, les pleins de savoir, de richesse, de pouvoir ou de santé qui venaient à lui, mais bien plutôt le petit peuple qui en avait assez de n’avoir d’importance pour personne, ni pour les occupants romains ni pour les autorités juives.Sacré-Cœur de Jésus (A)
Mt 11, 25-30Frères et sœurs, l’Amour de Dieu nous touche en plein cœur, il nous atteint plus profondément qu’une flèche de Cupidon. Cet Amour, libéré de toute attache, de toute possession, se révèle dans la simplicité, dans la pureté la plus absolue, comme du cristal. L’évangile d’aujourd’hui nous montre que l’Amour de Jésus a un lien très fort avec l’enfance spirituelle ; les tout-petits sont en quelque sorte les témoins les plus vivants et les plus proches de notre origine commune qui se trouve en Dieu-même, dans le Père.Le Saint Sacrement (A)
Jn 6, 51-58Nous savons tous par expérience que rien n'est plus fort en nous que le désir de vivre. Un désir prêt à tout pour parvenir à ses fins. Vivre, et vivre à fond, à plein : voilà le programme de toute existence humaine. Enfants, puis adolescents, nous recevons de notre entourage les « recettes »Sainte Trinité (A)
Jn 3, 16-18Frères, j’ai connu quelqu’un qui était tombé dans un état pitoyable. Au début, quand un frère lui parlait, il le méprisait et disait : « Qu’est-ce que c’est que celui-là ? Pour qui se prend-il ? Il n’y a au monde que Zozime et ses disciples ! » Puis, ceux-là aussi, il se mit à les mépriser et à dire : « Il n’y a que Macaire », et peu après : « Qu’est-ce que Macaire ? Il n’y a que Grégoire et Basile ! »Pentecôte (A)
Jn 20, 19-23Frères et sœurs, nous avons tous fait la terrible expérience, dans notre région, du vent d’autan. J’ai souvenir, il y a quelques années, qu’il avait soufflé pendant trois semaines. C’était l’enfer ! Nous sortions de là sur les rotules, terrassés de fatigue et de maux de tête. La particularité du vent, c'est qu'on ne le voit pas, mais on observe bien ses effets sur notre corps et notre esprit. Il y a ceux qui le sentent avant, et d'autres pendant qu'il souffle.7° Dimanche de Pâques (A)
Jn 17, 1-11Dans cette page d’Evangile apparemment difficile, voire abstraite, Jésus, le Messie, le Christ notre Seigneur révèle quelque chose de fondamental de sa relation avec Dieu son Père, Dieu le Père. Il le fait à ses disciples, aux apôtres, juste avant sa Passion, durant le dernier repas, la Cène, où par le pain et le vin Il se donne lui-même et continue de se donner lui-même en nous révélant, si l’on veut bien l’écouter et y être attentif, quelque chose de ce mystère profond et pourtant si simple de sa relation au Père.Ascension du Seigneur (A)
Mt 28,16-20Frères et sœurs, cette année l’évangile ne nous parle pas explicitement de l’élévation de Jésus au ciel (c’est plutôt la première lecture qui le fait). Cependant, il nous dit quelque chose d’intéressant qui peut nous rejoindre. Matthieu explique que lorsque les disciples se prosternèrent devant Jésus ressuscité, certains eurent des doutes.6° Dimanche de Pâques (A)
Jn 14, 15-21À quoi reconnaît-on la vérité de l’amour ? Aux émotions que l’on ressent ? Ne confondons pas les effets de l’amour avec son origine. Oui, l’un des grands effets de l’amour – et c’est souvent ce que nous recherchons – c’est ce sentiment de plénitude et d’épanouissement de notre être tout entier.5° Dimanche de Pâques (A)
Jn 14, 1-12Frères et sœurs, ces paroles, les apôtres Thomas et Philippe, les ont prononcées juste avant la Passion, dans un contexte d’extrême désarroi, alors qu’ils pressentaient bien l’échec, radical à vue humaine, de la carrière de ce Jésus en qui ils avaient mis tant d’espérance.4° Dimanche de Pâques (A)
Jn 10, 1-10Les pharisiens auxquels s’adresse Jésus, dans la page de St Jean que nous venons d’entendre, sont des hommes qui détiennent une certaine autorité religieuse. Ils sont sans doute investis d’une mission « pastorale » envers nombre de croyants pieux qui leur font confiance. Fins connaisseurs de la Loi de Moïse, ils ne connaissent par d’autre voie pour s’approcher de la connaissance de Dieu.3° Dimanche de Pâques (A)
Lc 24, 13-35Les disciples d’Emmaüs sont des ‘homo viator’, des hommes voyageurs en quête de sens dans un monde hostile où leur maître Jésus est mort comme un esclave, crucifié. Ils marchent avec peut-être une sensation de vide, de vertige, d’abîme sans fond. Ils errent dans les ténèbres après avoir marché dans la lumière de leur maître.2° Dimanche de Pâques (de la Divine Miséricorde)
Jn 20, 19-31Nous connaissons tous des histoires des princesses enfermées dans de hautes tours, dans des donjons, des princesses qui désirent d’être sauvées par un preux chevalier. Et, effectivement, souvent elles sont délivrées par des princes charmants, des chevaliers blancs ou des dragons adorables.Résurrection du Seigneur (Jour de Pâques)
Jn 20, 1-9Croyez-vous à la résurrection ? Peut-être que pour certains d’entre nous – ceux qui pratiquent d’une manière plus occasionnelle –, la résurrection est une croyance un peu fumeuse. Jésus est sorti du tombeau, mais on ne sait pas trop de quelle manière. Cela paraît bizarre. Et puis, qu’est-ce que ça change pour nous ?Veillée Pascale (A)
Mt 28, 1-10C’est l’évangile de l’année A que nous venons d’entendre, avec la mention caractéristique du tremblement de terre, des éclairs et de l’ange du Seigneur qui descend du ciel. En entendant « tremblement de terre », je ne peux pas m’empêcher de penser - peut-être comme vous - au terrible séisme qui a frappé la Turquie et la Syrie il y a seulement quelques semaines, et qui a fait des dizaines de milliers de morts.Vendredi Saint
Jn 18-19Que dire à un moment où l’on devrait plutôt se taire ? Nous avons tué le Verbe, la Parole de Dieu. Comment donc parler de manière juste, si ce n’est par le silence ? La Lumière du monde s’est éteinte. Elle a été placée sous le boisseau et sera bientôt enfouie dans un tombeau. Après le grand cri de Jésus, le silence de Dieu enveloppe toute la terre. Le repos du Sabbat se prépare.Jeudi Saint
Jn 13, 1-15Il n’existe qu’une seule façon de dire « je t’aime » à quelqu’un qui nous est cher ; mais il y a une infinité de manières de le montrer, par des gestes d’attention et de délicatesse. Et cela a souvent plus de poids que les paroles. Nous y sommes sensibles, à ces gestes que les autres – l’ami, le conjoint ou le frère – peuvent avoir envers nous. Cela peut même bouleverser notre vie, au point que nous en faisons mémoire, comme en cette célébration de la Cène.Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur (A)
Mt 26, 14 – 27, 66Frères et sœurs, le dimanche que nous célébrons aujourd’hui est vraisemblablement le plus populaire de toute l’année. Chacun de vous a amené une ou plusieurs branches de saule, d’olivier, de laurier ou de palmier. Cela dépend des régions et des pays.5° Dimanche de Carême (A)
Jn 11, 1-45Nous regardons la scène, Lazare et ses bandelettes, et peut-être, sans doute… nous avons du mal à y croire. Je vous propose de laisser Lazare au second plan et de regarder plutôt Jésus, ce que l’évangéliste nous dit de Jésus. « Quand il vit que Marie pleurait, et que les Juifs venus avec elle pleuraient aussi, Jésus, en son esprit, fut saisi d’émotion, il fut bouleversé… » Un peu plus loin dans le récit, Jésus est « repris par l’émotion ».4° Dimanche de Carême, de Laetare (A)
Jn 9, 1-41En voila un Evangile pour un dimanche de Lætare avec cet homme aveugle de naissance, enfermé dans une situation sans issue, réduit à survivre ! Humainement, il n’y a pour lui aucun autre espoir que quelques piécettes journalières3° Dimanche de Carême (A)
Jn 4, 5-42Chers frères et sœurs, chers amis… Avons-nous soif ? De quoi avons-nous soif ? Un de nos grands écrivains a beaucoup écrit sur la soif, un certain Rabelais et l’interminable voyage de son Pantagruel en quête du pays de la Dive bouteille !2° Dimanche de Carême (A)
Mt 17, 1-9Frères et sœurs, l’obéissance d’Abraham qui quitte son pays, l’éblouissante ascension du Mont Thabor par Pierre, Jacques et Jean, ne sont pas seulement des évènements importants du passé. C’est aujourd’hui qu’ils s’accomplissent pour nous et en nous.1° Dimanche de Carême (A)
Mt 4, 1-11Une pomme, deux poires, et beaucoup de pépins. C’est comme cela que l’on a l’habitude de résumer la fameuse histoire du péché originel, avec le fruit défendu (qu’on suppose être une pomme), deux « bonnes poires » naïves que sont Adam et Eve, et « beaucoup de pépins » pour désigner les conséquences désastreuses qui en suivirent.Mercredi des Cendres
Mt 6,1-6.16-18Frères et sœurs, dans ce passage de l’évangile de Matthieu, où est normalement insérée la prière du Notre Père, située entre la recommandation sur la prière et celle sur le jeûne, nous voyons qu’il est question d’extériorité et de théâtralité, devant lesquelles Jésus oppose une autre attitude, qui est celle du secret. Pas le secret qui cache le mal, mais le secret qui recouvre le bien, comme un voile de pudeur.7° Dimanche du TO*A
Mt 5, 38-48Chers frères et sœurs, on a signé. En entrant dans cette église en ce dimanche, jour du Seigneur, pour célébrer ensemble cette eucharistie, nous confessons concrètement notre foi chrétienne. Nous manifestons notre adhésion au contenu de cette foi transmis à travers les âges jusqu’à nous.6° Dimanche du TO*A
Mt 5, 17-37Frères et sœurs, depuis trois dimanches les Évangiles se suivent immédiatement : les Béatitudes – le sel et la lumière – et aujourd’hui : Jésus et la loi. Il nous faut lire ensemble ces passages d’Évangile, parce qu’ils ont été rédigés pour être lus ensemble. C’est-à-dire que dans nos vies, il s’agit d’être heureux du bonheur – certes paradoxal – des Béatitudes ; un bonheur à la fois exigeant et fait de mesure.5° Dimanche du TO*A
Mt 5, 13-16Aujourd’hui, Jésus nous dit : « Vous êtes le sel de la terre (...) Vous êtes la lumière du monde. » Quel est ce sel ? Quelle est cette lumière ? Le Christ est ce sel qui nous rend à notre saveur originelle. Il est cette lumière qui nous ramène à la clarté d’un jour nouveau. Il est ce Dieu qui vient au plus près, à l’intime de notre chair, nous donner saveur et lueur. Comment pourrions-nous qualifier ce sel, cette lumière ?4° Dimanche du TO*A
Mt 5, 1-12aNous avons tous les oreilles cassées par les slogans de nos médias et de nos publicités modernes qui garantissent le « bonheur » : si vous voulez être heureux, si vous voulez vivre heureux, si vous voulez une vie de couple réussie (bien souvent, on ne parle même plus de mariage …), il vous suffit de le vouloir : aujourd’hui, tout est possible avec de l’argent !3° Dimanche du TO*A
Mt 4, 12-23L’évangile de ce dimanche raconte un démarrage, une mise en route : Jésus commence, et aussitôt, il se met à bouger, à parler, proclamer, à appeler des disciples, à toute allure. Le caractère fulgurant du démarrage de Jésus est à rapprocher de cette grande lumière qui apparaît soudain au milieu des ténèbres, comme dans le Prologue de saint Jean. Quand Dieu vient en chair et en os parler aux hommes, cela se fait de façon fulgurante !2° Dimanche du TO*A
Jn 1,29-34« De la bouche sort le trop-plein du cœur » dit Jésus. Aujourd’hui, je voudrais parler avec vous du trop-plein de nos cœurs, c’est-à-dire parler de Jésus, parler de l’amour fou de Dieu qui transforme tout, parler de joie, de vie, d’espérance. « Evangelii gaudium » la joie de l’évangile dont notre pape François parle sans cesse.Épiphanie du Seigneur
Mt 2, 1-12La nuit de Noël, c’étaient les voisins de Jésus, les bergers au cœur simple et humble, les pauvres, les anawims d’Israël, c’est à dire les petits dont la simplicité de cœur leur permettait de comprendre et de venir tout de suite. Et aujourd’hui ce sont des personnages d’importance qui viennent donc plus tard mais de très loin, des extrémités de la terre. Des gens importants dont l’intelligence du cœur leur a permis de discerner un appel et se mettre en route. C’est donc vraiment l’annonce de la Bonne Nouvelle à tous les hommes sans exception.Sainte Marie, Mère de Dieu
Lc 2, 16-21Frères et sœurs, les bergers vont à la crèche et trouvent les choses « comme les anges avaient dit » ; ils découvrent « Marie et Joseph et le nouveau-né enveloppé de langes, couché dans une mangeoire ». Regardons cela de plus près, c’est tellement important…