Saint Benoît
« Il y eut un homme béni par la grâce et par le nom… » Ainsi commence le récit de la vie de saint Benoît par le Pape Grégoire le Grand. Benoît, dont le nom, Benedictus en latin, signifie béni, le fut effectivement puisqu'il reçut le nom de « Père des moines d'Occident. » Plus de 1500 ans après sa naissance, des milliers de moines de part le monde vivent encore de la Règle qu'il a écrite.
Le moine chrétien est celui qui choisit de ne rien préférer à l'amour du Christ. Dès l'origine du christianisme, des hommes et des femmes ont désiré se consacrer totalement au Christ. Certains l'ont fait en se retirant au désert, dans la solitude. Ces premiers moines, appelés « Pères du Désert », posèrent les fondements de la vie monastique chrétienne. Le plus célèbre d'entre eux fut saint Antoine, mort en 356. Au IVe siècle, l'idéal monastique connaît un essor extraordinaire, surtout dans les déserts d'Égypte (saint Pachôme). Des communautés de moines s'organisent un peu partout dans l'empire romain. On commence à écrire des Règles : celles de saint Basile et de saint Augustin sont encore suivies aujourd'hui.
Benoît, alors jeune étudiant, quitte Rome à la fin du Ve siècle et s'installe, seul, dans une grotte à proximité d'un monastère, ignoré de tous. Mais bientôt, sa réputation de sainteté est connue ; des moines viennent le chercher comme supérieur pour remplacer leur Père Abbé qui vient de mourir. Benoît finit par céder. Peu après, il fonde douze petits monastères à Subiaco. La vie s'organise, les miracles fleurissent autour de Benoît, les disciples profitent de ce maître plein de sagesse et d'humanité.
Benoît quitte Subiaco pour fonder à nouveau au Mont Cassin où il finira sa vie, entouré de ses frères, le 21 mars 547.