Homélies 2025

  • Profession solennelle de fr. Paolo

    Lc 2, 41-51
    Nous pouvons comparer le moine à une corde dans un instrument de musique. Seule, elle ne produit aucune mélodie. Pour chanter, elle doit être tendue, accordée, et consentir à vibrer sous l'archet ou les doigts du maître. Si la corde est relâchée, elle reste muette ; si elle est trop tendue, elle risque de se rompre, de casser. Il existe donc une bonne et juste tension de la corde.
  • Sacré-Cœur de Jésus (C)

    Lc 15, 3-7
    Et si nous étions ces 99 brebis qui se portent bien, qui ne se sont pas perdues ? Que ressentons-nous quand notre Pasteur nous laisse au désert et va chercher la brebis qui s'est égarée ? Est-ce que nous nous réjouissons pour elle ? Est-ce que nous nous sentons toujours aimés ? Avons-nous confiance en notre guide, en Dieu ?
  • Saint Sacrement (C)

    Lc 9, 11b-17
    Frères et sœurs, la fête du Corps et du Sang du Christ que nous célébrons aujourd’hui est pour nous très importante. En effet, elle honore un sacrement dont nous disons qu’il est le sacrement des sacrements, le Saint-Sacrement, celui auquel conduisent tous les autres, celui qui soude l’Église, lui donne son unité en faisant d’elle le Corps du Christ. Le sacrement le plus précieux parce qu’il est celui de l’unité en même temps que celui de l’amour.
  • Sainte Trinité (C)

    Jn 16, 12-15
    Peut-on prêcher facilement sur la Trinité ? Saint Bernard écrit que c’est un sujet « infini, incompréhensible et absolument simple ». Certes on peut dire : la Trinité, c’est le Père et le Fils qui s’offrent intégralement l’un à l’autre et cela est si fort – et si gratuit – que cela donne le Saint Esprit. Cependant nous en restons à une explication, sur laquelle on peut méditer … mais cela ne va pas très loin en profondeur. C’est quelque part trop simple … mais pas au sens de saint Bernard lorsqu’il disait que c’est un sujet « absolument simple » . Car comme l’écrit François Varillon : « La simplicité divine n’est pas simple comme devient simple ce que nous simplifions ».
  • Pentecôte (C)

    Jn 14, 15-16.23b-26
    Frères et sœurs, avez-vous déjà vécu cette expérience troublante ? Vous rentrez chez vous après une longue absence : une semaine de vacances, un séjour improvisé chez mamie, ou simplement quelques jours de retraite spirituelle.
  • 7° Dimanche de Pâques (C)

    Jn 17, 20-26
    La confiance de Dieu est prodigieuse. La confiance de Dieu est sans retour. Elle est offerte et définitive pour tout homme qui croit. Voilà, aujourd’hui, ce que nous dit le Fils de Dieu par sa prière. Et pourtant une confiance trahie et meurtrie. Dieu va être trahi. Au moment de cette prière, juste avant, Judas est sorti. Il fait nuit (Jn 13, 30). Il part vendre son compagnon, son ami. Dieu va être renié. Après cette prière et l’arrestation, Pierre renie, par trois fois le Seigneur (Jn 18,17. 25-27), préférant se tenir à la lueur d’un feu et affirmer qu’il ne le connaît pas. Et nous donc ?
  • Ascension (C)

    Lc 24, 46-53
    Frères et sœurs, imaginez un père qui apprend à son enfant à faire du vélo. D’abord, il tient fermement la selle. Il court à côté, il rassure : « Vas-y, je suis là, je te tiens. » Et puis, à un moment… il lâche. L’enfant ne s’en rend pas compte tout de suite. Il continue de pédaler… et ça y est, il roule tout seul !
  • 6° Dimanche de Pâques (C)

    Jn 14, 23-29
    Je vous donne la paix, je vous donne ma paix. Non pas à la manière du monde. Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé. Comment ne pas penser aux premières paroles de notre pape Léon XIV et à tant d'autres de son prédécesseur, de ses prédécesseurs. Plus jamais la guerre a-t-il osé lancer le 11 mai dernier, en écho à Paul VI s'adressant aux représentants du monde à l'ONU en octobre 1965. Oui, en prononçant ces paroles, notre pape a, par la suite évoqué les principaux conflits en cours dont la liste non exhaustive ne peut que faire peur voire pourrait décourager et rendre inaudible tout discours de paix, rendre stérile toute volonté, toute initiative de paix réduite à quelques impondérables velléités.
  • 5° Dimanche de Pâques (C)

    Jn 13, 31-33a.34-35
    Frères et sœurs, l’évangile de ce jour, très court, est considéré à juste titre comme la charte du christianisme : " Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c’est l’amour que vous aurez les uns pour les autres. " Les uns pour les autres ! Pas pour Dieu… Pas pour moi, Jésus, qui vous dit cela… Non ! les uns pour les autres ! Elle est étrange, elle est nouvelle au milieu de toutes les religions, cette religion qui ne parle plus de Dieu ! Dieu a fait ce que nous ne savons pas faire : au lieu de rester au centre du système, il s’est décentré, il a quitté la place centrale. Ce décentrement nous parle de Dieu d’une façon nouvelle, un peu extraordinaire : il nous apprend qu’en Dieu, Père, Fils, Saint Esprit, il n’y a pas de centre, le centre est la seule place qui n’intéresse personne… Non, ce qui l’intéresse, c’est de se décentrer et de s’approcher, toujours davantage. Alors il s’est approché lui-même des hommes, car c’est ce que fait l’amour : il se décentre et s’approche…
  • Bénédiction abbatiale de P. Maximilien

    Lc 5, 1-11
    Chers frères et sœurs, Nous venons d’entendre le récit des Actes de Apôtres qui nous donnent la vie de la première communauté chrétienne. Mais vous avez remarqué que cette communauté apparaît comme idéale. Et au fond, vous pouvez mesurer, chers frères moines l’écart qui vous sépare de la communauté qui nous est présentée. L’idéal de cette première communauté se rapproche des paroles du psaume : « Voici qu’il est agréable, qu’il est doux pour des frères de demeurer ensemble et d’être unis » Ps 133, 1). Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, au premier abord, il ne va pas de soi, pour un chrétien, qu’il puisse vivre parmi d’autres chrétiens. Et vous ici, chers frères moines, il ne va pas de soi que vous puissiez vivre parmi les autres moines. Pourquoi ? Parce que Jésus-Christ lui-même a vécu au milieu de ses ennemis. Finalement, tous ses disciples l’ont abandonné. Sur la croix, il s’est retrouvé seul, entouré de malfaiteurs.
  • 4° Dimanche de Pâques (C)

    Jn 10, 27-30
    Aujourd’hui, c’est le dimanche du « Bon Pasteur », journée de prière pour les vocations. A quoi pensons-nous quand nous entendons les mots « pasteur », « pastorale » quand nous désirons que nos prêtres, nos évêques et notre pape soient des pasteurs ? Nous imaginons plus ou moins consciemment des managers avec certaines qualités de bonté et d’accueil, un rassembleur, avec une passion égale pour ceux qui sont loin et ceux qui sont proches, etc. Chacun de nous a son petit « portrait-robot » du pasteur idéal, et gare à ce pasteur s’il ne correspond pas à notre imaginaire !
  • 3° Dimanche de Pâques (C)

    Jn 21, 1-19
    Chers frères et sœurs, Mercredi prochain, le 7 mai, s’ouvrira au Vatican le conclave qui élira un successeur au pape François. La Parole de Dieu de ce dimanche nous recentre sur la mission de l’Église, la mission du pape comme berger, pasteur de l’Église universelle, et donc sur notre mission de chrétiens. Et pour cela, la Parole nous montre le passage à faire, la « pâque » à vivre, jamais totalement vécue et accomplie ici-bas,… passage de la nuit à la lumière, de l’aveuglement à la vision, du non savoir à la reconnaissance, du doute à la foi en Jésus ressuscité, le Vivant. Nous venons de l’entendre, en effet : « Jésus se tenait sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c‘était lui… » et un peu plus loin : « Aucun des disciples n’osait lui dire « qui es-tu ? ». Ils savaient que c’était le Seigneur. »
  • 2° Dimanche de Pâques ou de la Divine Miséricorde (C)

    Jn 20, 19-31
    Chaque dimanche qui suit Pâques, l’Église nous offre ce récit. Ce peut être une joie – une joie profonde – de le retrouver chaque année, comme un événement attendu, comme un rendez-vous préparé. Car cet Évangile est d’une telle richesse, d’une telle force, qu’il peut nous parler chaque année d’une manière ... inattendue.
  • Résurrection du Seigneur

    Jn 20, 1-9
    Frères et sœurs, quand nous allons dans une banque, à la mairie ou chez un notaire, nous sommes parfois invités à signer différents documents. Notre signature atteste notre identité, confirme que c’est bien nous qui avons signé et validé les documents.
  • Veillée Pascale (C)

    Lc 24, 1-12
    Cette nuit, quelque chose s’est ouvert. Non pas seulement un tombeau de pierre, mais quelque chose dans le cosmos, dans l’histoire, dans le temps, dans le monde, dans le cœur humain. Une porte qui n’existait pas s’est ouverte en silence. Elle s’est ouverte dans la mort traversée par la résurrection.
  • Vendredi Saint

    Jn 18, 1 – 19, 42
    Le récit de la Passion selon S. Jean nous montre Jésus qui ne lutte pas, qui ne résiste pas au mal. Pourquoi le Christ ne se défend pas ? Pourquoi Dieu ne lutte pas contre ceux qui luttent contre lui ?
  • Jeudi Saint

    Jn 13, 1-15
    Imaginez un pain tout juste sorti du four. Il est chaud, sa croûte est dorée, son parfum emplit la maison. Il donne envie de s’asseoir, de couper le pain, le goûter, le partager… Imaginez maintenant que vous laissiez ce pain de côté, que vous l’oubliiez sur une étagère, dans un coin. Deux semaines plus tard, ce pain est devenu dur, sec, sans vie. Il a perdu sa capacité à nourrir.
  • Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur (C)

    Lc 22, 14 – 23, 56
    Frères et sœurs, habituellement, qu’est-ce qui vous réveille le matin ? Une cloche, comme les moines, une sonnerie de votre smartphone ou de votre réveil, la lumière du jour, le bruit dans la rue, une odeur de café, etc. ? Quelqu’un m’a dit un jour que lui, il se levait à 6h, mais qu’il se réveillait seulement vers midi, après son 3° café… Ce qui réveille le prophète Isaïe chaque matin, ce n’est pas un café mais le Seigneur. Et il le fait d’une façon particulière, en ouvrant son oreille : « Chaque matin, il éveille, il éveille mon oreille pour qu’en disciple, j’écoute. Le Seigneur mon Dieu m’a ouvert l’oreille, et moi, je ne me suis pas révolté, je ne me suis pas dérobé. »
  • 5° Dimanche de Carême (C)

    Jn 8, 1-11
    Le Temple. Le peuple. Jésus. Une femme surprise en situation d’adultère. Des scribes et des pharisiens qui amènent cette femme à Jésus avec cette interpellation redoutable pour lui : « Maître cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? »
  • 4° Dimanche de Carême (C)

    Lc 15, 1-3.11-32
    Voilà une page d’Évangile apparemment bien connue mais qui n’a certainement pas fini de nous révéler quelque chose de Dieu, quelque chose du Père. Et avec les deux fils de la parabole, l’on pourrait spontanément se méprendre de ce Dieu, de ce Père.
  • 3° Dimanche de Carême (C)

    Lc 13, 1-9
    Frères et sœurs, nous avons là un Évangile à prendre très au sérieux, car il soulève pour chacun de nous des choses profondes et vitales dans notre foi. Laissons d’abord remonter en nous des échos. Ce que nous avons entendu ou lu récemment à propos d’Israël et de Gaza, à propos de l’Ukraine : où est Dieu ? que fait Dieu ?
  • 2° Dimanche de Carême (C)

    Lc 9, 28b-36
    Ce matin, comme Pierre, Jacques et Jean, nous sommes venus à l’écart, (sur une haute montagne) … pour rencontrer Jésus-Christ. Nous ne voyons plus Jésus transfiguré ; nous ne voyons plus, avec nos yeux de chair, l’éclat de sa gloire divine, mais il est là, c’est lui qui nous invite comme il nous l’a promis : « Lorsque deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux ». Il est là au milieu de nous et il connaît nos soucis de famille, nos difficultés de travail, nos épreuves. Il est là !
  • 1° Dimanche de Carême (C)

    Lc 4, 1-13
    Joyeux Carême ! Oui, frères et sœurs, le Carême est une montée vers la joie, celle de Pâques. Le mot pénitence n’est pas synonyme de macérations, de « petits sacrifices», mais de conversion ... Il vient d’un terme qui signifie : «se repentir» Précisément les cendres nous rappellent le triste visage que nous faisons lorsque nous oublions les chemins de l’Évangile. Or, nous sommes nés pour la joie. Remettons-nous donc en route !
  • Mercredi des Cendres (C)

    Mt 6, 1-6.16-18
    Jésus nous dit que le Père voit dans le secret. Le secret, c’est quelque chose que nous ne révélons à personne, c’est quelque chose dont nous avons honte, quelque chose qui pourrait nous discréditer dans les yeux des autres.
  • 8° Dimanche du TO*C

    Lc 6,39-45
    Il y a beaucoup d’images dans l’évangile d’aujourd’hui, et même trop ; ça part un peu dans tous les sens. Il y a les deux aveugles qui tombent dans un trou, il y a la paille et la poutre, et puis l’arbre et son fruit, et encore la parole qui déborde du trésor du cœur.
  • 7° Dimanche du TO*C

    Lc 6, 27-38
    Dans la première lecture (1er livre de Samuel) deux ennemis se font face : le roi Saül qui traque David pour le tuer. Et voilà que Saül se trouve à la merci de David qui, lui, empêche ses hommes de tuer Saül, mais le laisse en vie parce qu’il reconnaît en lui « l’onction », la marque, la mission que Dieu lui a confiée.
  • 6° Dimanche du TO*C

    Lc 6, 17.20-26
    Heureux, heureux, heureux… quatre fois heureux, nous dit Jésus dans l’évangile de ce dimanche. « Heureux » un mot qui revient sans cesse sur les lèvres de Jésus.
  • 5° Dimanche du TO*C

    Lc 5, 5-11
    Jésus est monté dans une des barques de Simon au lac de Génésareth et il enseigne les foules. Après avoir parlé, Jésus dit à Simon d'avancer au large et de jeter les filets pour la pêche. Là, trois clés, en quelque sorte : celle de la nuit, celle de l'obéissance et celle de la lumière.
  • Présentation du Seigneur au Temple (C)

    Lc 2, 22-40
    Ce jour de fête de la présentation du Seigneur est souvent appelé aussi, fête de la lumière, ou encore par les Eglises d’Orient, fête de la rencontre. L’Eglise en a fait aussi la fête de la vie consacrée, à travers laquelle tant de femmes et d’hommes désirent, par leurs vœux, se tenir en la présence du Seigneur tous les jours et en toutes les dimensions de leur vie. Les appellations variées de cette fête disent la richesse de sens qui nous est offerte en ce jour.
  • 3° Dimanche du TO*C

    Lc 1, 1-4 et 4, 14-21
    Est-ce qu’il vous est déjà arrivé de pleurer pendant un film, de sortir du cinéma les joues mouillées (vous avez oublié votre mouchoir) ? Est-ce qu’il vous est déjà arrivé d’avoir des larmes dans les yeux en écoutant une musique, religieuse ou pas, ou pendant la liturgie, en chantant un psaume ? Vous est-il déjà arrivé d’être ému en vous souvenant de votre maison d’enfance, avec son climat, ses odeurs ?
  • 2° Dimanche du TO*C

    Jn 2, 1-11
    Voilà une page d’évangile relatant l’histoire bien connue et en apparence si simple d’une noce où l’on manque de vin, l’histoire bien connue d’un singulier miracle de Jésus transformant en vin de qualité une grande quantité d’eau à la propreté douteuse parce que dans des cuves d’ablutions.
  • Le Baptême du Seigneur (C)

    Lc 3, 15-16.21-22
    Aujourd’hui, je voudrais essayer d’entendre mieux un mot de notre évangile qui peut changer notre vie, la transformer. Quel mot ? Eh bien « aujourd’hui », justement : le mot « aujourd’hui ». C’est un mot particulièrement important dans cet évangile de Luc que nous allons écouter tout au long de l’année.
  • Épiphanie du Seigneur

    Mt 2, 1-12
    Frères et Sœurs, même si nous sommes dans les premiers jours du mois de janvier, certains trouveront peut-être surprenant de commencer cette homélie par vous souhaiter une très Bonne, Heureuse et Sainte Année 2025 alors qu’il n’est partout question que de crise et de morosité ... et jusqu’à l’angoissante question de savoir si le futur aura un avenir, si demain pourra s’inscrire en lettres d’espérance.
  • Sainte Marie, Mère de Dieu (C)

    Lc 2, 16-21
    Chers frères et sœurs, quand vous faites un cadeau à quelqu’un pour Noël, vous n’utilisez pas n’importe quelle matière pour l’emballer. Vous évitez autant que possible le sachet plastique ou le papier craft... Vous choisissez plutôt un papier adapté au cadeau, qui soit joli sans être tape-à-l’œil.